Rétrospective très personnelle et subjective du jeu vidéo [Nistoory]

Aya vous a un peu causé de ses goûts en la matière. Moi je vais vous faire un speech sur les jeux de mon enfance. C'est parti mon kiki.

Aussi loin que mes souvenirs remontent, le jeu vidéo a toujours été présent. Naturellement, mon expérience, ma façon de juger, d'apprécier et d’appréhender les jeux ont énormément évolués, mais les images les plus précises de mon enfance contiennent des manettes et un écran.

Je vais un petit peu vous parler de mon père, ce héros. Lui et moi, nous sommes drastiquement opposés. Je ne vais pas vous pondre une dissertation sur les différences père/fille, mais je crois que cette passion dévorante, c'est l'une des seules choses qu'il m'ai transmises (love love papounet). J'ai beaucoup de tendresse pour nos soirées canapé, quand ma sœur et moi-même encouragions notre géniteur à défoncer du mort sur Resident Evil. J'étais vraiment effrayée, mais comme ce n'était pas moi qui avait le contrôle, c'était surmontable (et pourtant on se mettait dans l'ambiance à coup de lumières éteintes). Pour tout vous dire, à chaque fois qu'il abattait un zombie de sang froid, j'avais l'impression qu'il me sauvait, moi. C'était le bon vieux temps.

A ne pas regarder si vous êtes seul la nuit, mais c'est assez fascinant...

Au final, aujourd'hui encore, je prend autant de plaisir à jouer qu'à regarder. Je suis capable de suivre un match sur FIFA, et d'aimer ça. Oui oui. Mais je suis très nulle alors je préfère laisser les autres faire cétou.

Je ne peux pas vous faire l'inventaire de tous les jeux auxquels j'ai joué. Mais je vais essayer de vous résumer en quelques titres ma formation initiale dans le domaine - en espérant vous faire découvrir des choses.

Je considère qu'après l'apparition de la DS (mes pauvres nintendogs *snif snouf*)(les mauvaises herbes dans Animal Crossing ! *double snif snouf*), on dépasse les limites de l'innocence (enfin de mon innocence à moi quoi).

Ce qui nous amène au Grand Un

La PlayStation, ce bijou de technologie.

Donc j'ai évoqué plus haut Resident Evil. Il y a une liste de quelques autres jeux vraiment sympas auxquels je n'ai finalement pas joué avant mes douze/treize ans, au moins. Je me rend compte d'ailleurs que ce n'était pas par interdiction que je n'y jouais pas, c'était vraiment une démarche personnelle : pour moi ce genre de jeu était réservé aux grandes personnes. Ou alors j'avais juste trop la pétoche...

Dans cette liste, il y avait Tenchu. Ça commençait avec une super animation en noir et noir et blanc sur une musique traditionnelle japonaise. Dramatique. On incarnait un justicier samouraï. Sombre. Qui faisait 'poc poc poc poc poc' en marchant avec des petits pas rapides. Mystérieux. Les effets sonores étaient rigolos pour la plupart, mais l'ambiance était là. Il fallait rester discret, c'était un concept innovant pour l'époque, mine de rien. Le furtif en 2D, tout de suite, ça a moins de gueule. Dans Tenchu, le sang était rouge, les femmes en kimono fragiles et les cerisiers couvraient le sol d'un tapis de nacre rose. Poétique.

Aussi, on a tous ce jeu (à moins que tu t'en contre-carres des jeux vidéos mais dans ce cas je piges pas trop pourquoi tu continues à lire) que personne ne connaît vraiment mais que toi par contre ah ben tu le connais par cœur et celui que tu rencontreras qui le connaîtra aussi sera ton âme sœur c'est certain. Le mien, c'est Technomage, et C'Thun sait que je l'aime. Un héros, c'est l'élu, il rencontre une fille et il se bat contre le mal. Rien de bien original en soi. Mais alala cette narration, cette ambiance, la multiplicité des quêtes et tout ça... C'était un Action/RPG très complet, certes pas le plus beau de tous les jeux mais plutôt unique en son genre, avec un gameplay à la Diablo un peu, en moins ouf. Je vend bien le truc.

Qu'en pensaient les joueurs de l'époque ?

Moui, intéressant... Et plus récemment ?

Autant pour moi.

Autrement, j'ai une affection toute particulière pour la série des Crash Bandicoot, surtout pour les opus de la PS1. Dynamique, coloré, varié, pour moi c'était du plaisir sous garantie (Naughty Dogs hihi tu piges oupa ?). Si tu connaissais pas Crash Bandicoot c'est que t'étais trop pauvre pour avoir une console, déso. Ne criez pas à l'injure, j'ai beaucoup de respect envers les pauvres, mais je préfère les animaux.

Mon favori c'était Warped et son niveau avec Pura Pura <3 Team Racing, lui, est reconnu comme un des meilleurs jeux de kart qui n'ait jamais existé, et on comprend pourquoi : il est plus hardcore qu'un Mario, hyper fun à prendre en main et truffé de passages secrets que tu dois t’entraîner 40 ans avant de pouvoir les emprunter du coup tu gâches ta vie et tu meurs en pestant sur ces gens qui battent des records de folie sur YouTube.

Passons maintenant à :

Nintendo et ses Gameboy

Au fond, pourquoi je vous fait cet article ? Pour enrichir votre culture ? Pour vous apporter de la joie et du bonheur ? Non j'm'en balecouilles, j'ai d'autres cartes sous l'coude. J'ai juste envie que nous apprenions à faire connaissance, vous lisez mon article à dormir debout et vous me répondez avec un comm' de trois lignes, c'est comme ça que ça marche. Lick my ass.

Moi à 8 piges

Du coup, puisque vous avez VRAIMENT envie de savoir à quoi j'ai joué quand j'étais gamine, je suis OBLIGÉE de vous dire que moi aussi j'ai joué à Pokémon. A toutes les versions. 

Je crois que j'étais une des seules filles de mon école primaire qui jouait vraiment à Pokémon. Ça m'a vachement aidée pour me faire des copains. Dans la cour, j'étais prise au sérieux parce que, maggle, je pesais dans le game du Pikachu, et ça, ça faisait plaiz.

Au lycée aussi c'était pratique d'ailleurs, mais ça donnait plus un effet de « Nistoory tente de s'intégrer discrètement aux groupes de mâles. Pour cela, elle utilise une technique de plus en plus répandue, mais qui n'a pas beaucoup d'adeptes chez les femelles de sa tribu : elle active son mode geek. »

Pas besoin de m'étaler sur Pokémon, on passe à la suite : Zelda.

« Oui mais Zelda aussi on sait ce que c'est c'est bon on a compris que vous aimiez Zelda pk Zelda en plus y'a pas que sur Gameboy gnagnagna »

Calme-toi petit canasson. Zelda, c'est du pain béni, on se lasse pas d'en manger. Moi, Moi. Moi ! Moi ? Moi... mon premier Zelda, c'était sur Gameboy et c'était Oracle of Ages. Mais j'ai pas envie de vous parler de Oracle of Ages.

« Nan mais sérieux elle se fout de nous là blablabla »

Oui mais non parce que je vais citer l'opus qui me tient le plus à cœur, celui qui m'a donné envie de découvrir le reste de la saga, mon bébé que c'est pas lui le meilleur mais je l'aime, j'ai nommé, The Minish Cap, sur Gameboy Advance.

Dans celui-là, tout est mignon, Zelda est très très cruche et le chapeau parle, ce qui nous déconcerte, car un chapeau qui parle, ce n'est pas commun, soyons clairs.

Je crois que j'aime beaucoup le délire avec les quatre éléments. MOI AUSSI J'aime bien le concept des éléments en général, c'est cool. J'aimais bien W.I.T.C.H. pour ça, entre autres MOI AUSSI. Je dirais que c'est l'eau qui m'attire le plus. MOI... nan pas moi, c'était l'air :B C'est quoi, c'est les hindous qui kiffent les éléments nan ? Je crois que je vais devenir hindou. C'est bien hindou. Ou bouddhiste.

J'aimais bien Vaati le méchant aussi. Il était charismatique avec son petit rire, ses intentions pas très intéressantes. Et il était pas simple à battre quand on connaît pas le jeu par cœur hihi (oui nan pck Ganon moi à côté il me fait un peu rigoler ce petit haricot). Autre point, l'utilisation de l'épée était très chouette. Si vous n'êtes pas au courant, elle permettait à Link de se dédoubler, ce qui est mon deuxième rêve après les pouvoirs magiques aquatiques.

Des petits prouts

Sinon il y avait les Harry Potter. J'aurais bien aimé vous parler d'autres opus sur console fixe mais j'ai pas que ça à faire, alors je vous parle de ceux sur Gameboy Color, comme ça vous comprenez que j'aime aussi beaucoup beaucoup Harry Potter.

Ah oui, parce que j'aime beaucoup Harry Potter. Ça ne doit pas vous surprendre mais il faut que vous le sachiez. C'est ma vie. Je fais souvent des rêves pornos sympathiques dans Poudlard ou avec Daniel Radcliff...

Sous forme de RPG, les scénarios des jeux se calquaient sur le livre. En tout cas plus que leurs cousins sur Play, c'est certain. Pouvoir se balader trkl dans Poudlard c'était le feu. Le gameplay c'était le feu. Fumseck c'était le feu.

Les ennemis étaient rigolos. Pas les ennemis en eux-même, mais ce qui les représentait quand on se promenait sur la map. Pour moi, ça ressemblait à des prouts bleus qui flottent.

Bon, et bien on en est déjà à la troisième et dernière partie, je vous ai gardé le meilleur pour la fin :

Mesdames et Messieurs, la Philips CD-i

Quand certains entendent CD-i, ils penchent la tête d'un air interrogatif. D'autres rient. Il y a de quoi rire. Par exeeeeeeeeemple, avec Litil Divil, où nous incarnions un petit diable désigné à la courte paille pour aller chercher une pizza . On traversait des dédales de couloirs piégés qui nous menaient à des salles où il y avait des monstres et des énigmes. Et je peux vous assurer que c'était drôle !

50 Nuances de Red

Son gamin c'est une tête d’œuf.

Attention parce que là on parle de choses sérieuses. J'en connais pas des masses, des gens qui ont ont eu l'honneur de tenir un jour une manette de CD-i entre les mains. Pourtant, cette objet merveilleux était le pilier de ma vie familiale.

On se réunissait autour de parties de Master Labyrinth, un jeu un peu WTF dans lequel on pouvait croiser des hommes à tête d'animaux et où on ouvrait des coffres qu'on savait pas si on allait tomber sur une vieille araignée qui pue ou sur une bague en or cheloue. Flippant.

Dans le genre family game, il y avait aussi (et surtout) Astérix, le défi de César. C'était un jeu de société interactif où il fallait ramener des objets à César tralala je vous passe les détails. Panoramix mène le jeu, chaque case correspond à une action ou à un mini-jeu. Il y avait de l'humour et j'ai forcé des copains à y jouer sur emulateur. Ma foi, l'assurance d'une bonne ambiance.

Thug life

Maintenant je vais mentionner un jeu pour gosses. Ne vous plaignez pas, je vous ai épargné un paragraphe sur Adibou. C'était un jeu un peu éducatif avec pareil, des mini jeux et tout. On y suit l'histoire de deux petits ours qui ont envie d'aller à la foire, sans avoir conscience de l'existence des pédophiles et de la racaille. Personne ne peut les accompagner, alors les parents leur demandent de leur prouver qu'il sont assez responsables pour y aller seuls. Pédophiles. Racaille. Déjà, permettez-moi de vous dire qu'ils ne l'étaient pas, responsables. Par contre je suis sûre que ça a contribué à mon sens de l'indépendance, mmh mmh, tout à fait. Grâce à ce jeu, je sais que la responsabilité, c'est de savoir rester assis dans le caddie quand c'est ton/ta frangin(e) qui pousse. J'ai retenu la leçon. Et ça s’appelait Les Ours Berenstein - c'est issu d'un dessin animé, éwé.

Au final, la console a souffert de sa réputation, mais j'en garde un très bon souvenir !

Qu'est-ce qu'on retient dans tout ça ?

Je constate qu'avant, c'était comme maintenant. J'aime surtout les jeux vidéos pour les histoires qu'ils me racontent. Ce sont eux qui m'ont donné l'envie d'écrire, et pour cela, je les remercie. Ils ont littéralement pénétré mon imaginaire, plus que les films (c'était à peine si je savais qu'il existait d'autres films que Le Roi Lion), plus que la lecture, plus que cette pétasse de Barbie. Il existe bel et bien un art qui rallie les arts. CA ME TOUCHE.
On sait tous que le jeu vidéo n'est pas une mauvaise chose, une occupation abrutissante ou je ne sais quelle autre connerie comme on tend à le laisser penser aux gens. De toute façon 92,3% des gens qui pensent ça seront morts avant 2050. Statistique vérifiée et certifiée, évidemment. On peut débattre sur "est-ce qu'il faut laisser un pré-pubaire de 13 ans jouer à Call of ?", et encore, on sait tous que le mioche va pas sortir les kalachs à cause de Black Ops III. C'est juste une question de nerfs. Un gamin sur les nerfs parce que c'est un noob ça peut faire beaucoup de bruit. C'est pas pour autant que ça marche pas dans l'autre sens : un mouflet nerveux qui se concentre, se calme et se tait devant Black Ops III, ça soulage. C'est juste marqué PEGI 18 sur la boîte quoi...
Alors oui, jouer aux LEGO en bois c'est pas mal non plus. Comme pour tout, il est bon de ne pas rester trop longtemps devant n'importe quel écran, mais je suis persuadée que vous, comme moi, êtes très attachés à ces petites tables à pixels, nous ne sommes pas les mieux placés pour crier au loup. Quoi que...

Blague d'anti-capitaliste, laul, on se fend la poire

Petite mention spéciale aux quelques jeux sur lesquels il y avait matière à plaisanter mais que je peux pas vous accaparer votre temps

Dans la catégorie PlayStation

Track and Field ou pourquoi les combinaisons compliquées rapportent moins de points en acrosport

Kuzco, l'un des meilleurs jeux Disney pour l'un des meilleurs films Disney

Tomb Raider qui en a fait tomber plus d'un

Spyro, partage si tu sais pourquoi je me sens trahie

Dans la catégorie Gameboy et Gameboy Advance

Kirby. Nan mieux : Kirby's Pinball Land, le flipper Kirby.

Titeuf, le jeu de société rigolo auquel tu joues tout seul

Tarzan, un jeu de plate forme rageant (celui sur PS1 est cool aussi)

Hamtaro, Ham-Hams Unite qui est juste impossible à finir

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Sandy's Circus Adventure, qui mérite un article à lui tout seul
Zelda, Wand of Gamelon, mais le JdG a fait tout le boulot
Les Aventures de Naphtaline, petite fille coquine
Secret Mission, avec un vrai scénario complexe sur une console à jeux pourris

Cet article est à présent terminé ! N'hésite pas à réagir, je suis sûre qu'on a des choses à s'apprendre ;)